
Je suis une éducatrice de jeunes enfants
Avant de devenir éducatrice de jeunes enfants (EJE) indépendante, j’ai exercé en tant qu’EJE au sein de diverses structures.
J’ai commencé sur le terrain, puis j’ai évolué vers des responsabilités de direction. Mes missions englobaient des aspects pédagogiques, éducatifs, managériaux et administratifs.
J’ai acquis ces compétences grâce à une formation complète : 1600 heures de cours en présentiel et 1800 heures de pratique sur le terrain. Soit 3400 heures de formation complète.
Il est important de souligner que la formation d’EJE ne peut se dérouler à distance et nécessite une durée de 3 ans après l’obtention du baccalauréat.
Au fil de mon expérience et de ma pratique professionnelle, j’ai affiné, peaufiné, enrichi et élargi mes compétences. C’est ainsi que je suis devenue professionnelle indépendante aujourd’hui. Malgré cela, je reste engagée dans un processus continu d’amélioration de mes connaissances et compétences.
L'EJE en structure : une personne ressource essentielle
C’est elle qui impulse la dynamique de travail par le biais de ses connaissances approfondies, d’observations fines et de l’analyse qu’elle en fait… et qu’elle partage avec l’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire.
Cette équipe pluridisciplinaire se compose souvent d’auxiliaires de puériculture et de CAP AEPE (ou équivalent). Parfois d’infirmière puéricultrice, de psychomotricien et de psychologue, mais souvent ces profils sont des intervenants extérieurs ponctuels.
Chaque corps de métier est important et a ses spécificités en structure. Celle de l’EJE est de détenir un savoir pédagogique et d’avoir une connaissance plus poussée dans le développement psychoaffectif, moteur, intellectuel et cognitif de l’enfant.
C’est à elle d’amener l’équipe à se questionner sur la proposition éducative en vue de favoriser le développement global de l’enfant. Sa mission est aussi d’apporter des propositions, des solutions qui doivent avoir pour but d’améliorer la qualité de la prise en charge des enfants et de leurs familles au sein de la structure. Elle veille au respect des besoins des enfants et est garante de la bonne application du projet pédagogique.
L’EJE est un professionnel encadrant pour l’équipe. Ce n’est pas une auxiliaire améliorée, bien qu’on lui confie souvent des missions de soins de l’enfant.
L'EJE en direction : le moteur de l'équipe
En plus de toutes les missions de terrain qu’elle se doit de pouvoir appliquer à tout moment. Lorsque l’EJE est directrice, ses missions sont davantage managériales et administratives. On attend d’elle (ou de lui hein!) un fonctionnement de la structure exemplaire.
Elle doit s’assurer de la bonne prise en charge des enfants et des familles. Veiller au taux d’encadrement selon un planning organisé. Concourir au projet éducatif et pédagogique qui s’inscrivent dans le projet social dont dépend la structure. C’est elle qui affiche les couleurs pédagogiques mises en pratique au sein de l’établissement.
Elle est souvent amenée à assurer le suivi des inscriptions, des contrats et des factures. C’est elle qui est responsable du budget et donc des dépenses. Et c’est à elle que revient la décision finale de tous les projets mis en place dans la structure.
L’EJE en direction se doit de connaître, presque en temps réel, tout ce qui se passe dans l’établissement. C’est aussi elle qui assure le cadre sécuritaire et légal, même en son absence.
L'EJE libérale : au-delà du plafond de verre
Dans le cadre d’une activité libérale, les missions de l’EJE restent les mêmes dans le sens où on retrouve les compétences pédagogiques, éducatives et administratives. Il n’y a plus la dimension managériale que l’on pouvait avoir en structure et plus encore en occupant un poste de direction.
Une EJE libérale choisi ses missions et la manière dont elle mobilise ses compétences.
Ainsi, une EJE libérale peut exercer en structure en tant qu’intervenante pédagogique extérieur tant auprès des professionnels que des familles. Pour animer des groupes d’analyse de la pratique professionnelle.
Elle peut intervenir auprès des familles directement. En tant qu’accompagnante parentale. Pour des ateliers pédagogiques et ludiques à destination de toute la famille. Pour des activités telles que le yoga bébé, le massage bébé, le bain sensoriel, le portage bébé… Des pratiques qui se développent de plus en plus ces dernières années.
L’EJE libérale peut aussi être formatrice, jury de certification, accompagnante de formation…
Et je suis certaine d’en oublier, tellement les missions et les champs d’action de l’EJE libérale sont grands !
Ainsi, j’ai fait le choix d’accompagner les parents dans le sommeil et les émotions des enfants jusqu’à 6 ans.
Allons plus loin
Une EJE, qu’elle soit salarié en structure ou indépendante en libéral, a des connaissances uniques en matière de pédagogie.
C’est le seul métier de la Petite Enfance à disposer d’une formation aussi pointue sur le développement et l’accompagnement de l’enfant. A avoir autant de savoir-faire dans l’accompagnement parental.
L’EJE sort aussi de formation avec toutes les bases managériales nécessaires à l’encadrement d’une équipe.
C’est avec le temps et de la pratique que l’EJE développe ses compétences spécifiques. Celles qui la rendent exceptionnelle dans un domaine ou deux en particuliers.
Pour conclure
Être EJE, c’est bien entendu une formation, de l’expérience, des connaissances, du savoir-faire…
Mais c’est avant tout une posture. Un état d’esprit.
N’importe qui (ou presque) peut s’occuper d’un enfant, donner des conseils aux parents et transmettre des informations. Sauf que n’importe qui n’a pas les compétences, les connaissances et le savoir-faire d’une EJE. On ne fait pas n’importe quoi avec un enfant et on ne peut pas copier coller des conseils aux parents.
Chaque famille, chaque enfant et chaque situation est unique ! Et ça l’EJE le sait, elle le prend en compte. Raison pour laquelle les accompagnements d’une EJE sont uniques et vraiment de qualité.